Valérie Verdier vient d’être nommée Présidente-directrice générale de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) en Conseil des ministres du 12 février 2020, sur proposition de Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et de Jean-Yves Le Drian, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, tutelles de l’établissement public. Elle exercera la présidence du conseil d’administration de l’Institut et la direction générale de l’établissement. Elle succède à Jean-Paul Moatti, dont le mandat a pris fin au printemps 2019 et qui assurait depuis lors l’intérim de la présidence de l’Institut.
Directrice de recherche à l’IRD, Valérie Verdier était, jusqu’à sa
nomination, directrice de l’Unité mixte de recherche Interactions plantes
micro-organismes environnement (IPME) et avait la responsabilité de l’un des
cinq départements scientifiques de l’IRD : le département Écologie,
biodiversité et fonctionnement des écosystèmes continentaux (ECOBIO).
Elle apportait ainsi un cadrage stratégique à la politique scientifique de
l’Institut, au service d’un développement durable et d’un partenariat équitable
avec les chercheurs et institutions de recherche des pays du Sud.
Référente scientifique auprès de la délégation de l’IRD en Occitanie, attentive au dialogue avec les tutelles ainsi qu’avec l’ensemble des partenaires scientifiques et institutionnels, elle représente l’IRD dans les instances de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), de l’I-Site Muse et de l’Alliance internationale Phytobiome.
Phytopathologiste, Valérie Verdier est Docteur en sciences végétales de l’Université Paris-Sud (1988) et titulaire d’une Habilitation à diriger des recherches (HDR). Elle étudie les interactions entre les bactéries phytopathogènes et les plantes tropicales, dont la compréhension est un enjeu crucial pour la sécurité alimentaire. Co-auteure de plus de 100 publications scientifiques, elle est reconnue internationalement pour ses contributions fondamentales à la compréhension des mécanismes par lesquels les bactéries causent des maladies notamment au manioc et au riz, et aux approches développées pour leur contrôle.
Représentante de l’IRD en Colombie entre 1998 et 2000, Valérie Verdier a alterné de nombreux séjours longs et courts à l’international au cours de sa carrière. Elle a conduit des recherches en Afrique centrale, en Afrique de l’Ouest, en Amérique latine et aux États-Unis. Elle a notamment été chercheuse associée à l’International Center for Tropical Agriculture (CIAT) en Colombie entre 1995 et 2001, chercheuse associée à l’Université de Los Andes (Colombie) en 2007, chercheuse invitée à la School of Global Environmental Sustainability entre 2012 et 2013 et scientifique affiliée à l’International Livestock Research Institute (ILRI-BeCA) au Kenya en 2013. Experte associée à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses, France) entre 2015 et 2018, Valérie Verdier est, depuis 2012, chercheuse associée à la Colorado State University (États-Unis). Elle est mère de deux enfants.
Valérie Verdier a reçu la bourse Marie Curie de la Commission européenne en 2010 et le prix du service international de l’American Phytopathology Society (APS) en 2014. Elle a été élevée au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur en 2016.
Valérie Verdier a été correspondante de Jeunes équipes associées à l’IRD (JEAI). Elle est particulièrement engagée en faveur de la formation des jeunes chercheurs des pays en développement, notamment celle des femmes.
À propos de l’IRD
L’Institut de recherche pour le développement (IRD) est un organisme de recherche public français pluridisciplinaire et un acteur de l’agenda international pour le développement. Son modèle est original : le partenariat scientifique équitable avec les pays en développement.
Les priorités de recherche de l’IRD s’inscrivent dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), avec pour ambition d’appuyer les politiques de développement et la conception de solutions adaptées aux défis environnementaux, économiques, sociaux et culturels auxquels les hommes et la planète font face.