L’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI) exprime sa vive protestation après la décision du gouvernement de mettre fin aux fonctions de Bruno Maquart, président d’Universcience (qui regroupe le Palais de la Découverte et la Cité des sciences et de l’industrie). 

Cette décision, annoncée lors du Conseil des ministres du 12 juin, intervient dans un climat de grande incertitude concernant l’avenir du Palais de la découverte.

Le communiqué officiel stipule : « Sur proposition de la ministre d’Etat, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, et de la ministre de la culture : il est mis fin aux fonctions de président de l’Établissement public du Palais de la Découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie, exercées par M. Bruno Maquart. » Une formulation laconique. Bruno Maquart avait été nommé à la tête d’Universcience en juillet 2015. Le limoger sans explication, dans cette période charnière, revient à rompre avec une ambition publique forte pour la médiation scientifique.

Déjà, le 10 juin, l’AJSPI s’était mobilisée face au report soudain de la réouverture du Palais de la Découverte, à l’absence de calendrier et de communication sur le projet scientifique et à la réduction des surfaces dédiées à la médiation. Cette éviction vient aujourd’hui confirmer nos alertes : le Palais, créé en 1937 et qui a marqué des générations par ses démonstrations en direct, est fragilisé. Ses fondements scientifiques sont clairement menacés.

Une logique de grignotage progressif du site historique était déjà à l’œuvre depuis plusieurs mois. En 2024, une galerie de 1 200 m² lui avait été retirée pour être mise à disposition du Centre Pompidou, dont les collections sont relogées au Grand Palais pendant sa fermeture pour travaux jusqu’en 2030. Avec le limogeage de Bruno Maquart, c’est une nouvelle étape vers son démantèlement qui vient d’être franchie. 

L’AJSPI demande au gouvernement de justifier publiquement cette décision et de réaffirmer sans ambiguïté son soutien à la vocation scientifique du Palais. Elle appelle les tutelles à s’engager fermement pour garantir la survie de ce site exceptionnel, avec un calendrier clair et le maintien des espaces dévolus à la médiation.

Nous refusons que la science soit reléguée au second plan. L’heure est à la mobilisation.