Voyage de presse Colloque de la recherche Ligue contre le cancer
Avec près de 40 millions d’euros en 2023 et 800 projets de recherche financés, la Ligue contre le cancer est le premier financeur associatif indépendant de la recherche sur le cancer en France.
Coorganisé par les Conseils scientifiques national et interrégional du Grand Ouest de la Ligue contre le cancer, le 24e colloque national de la recherche se déroulera les 8 et 9 février 2024 au Couvent des Jacobins à Rennes. C’est à cette occasion que les chercheurs soutenus par la Ligue se réunissent pour présenter les dernières avancées de leurs travaux.
Durant ces deux journées, seront notamment abordées les grandes thématiques de recherche en cancérologie qui sont soutenues par la Ligue contre le cancer :
Le mélanome comme modèle de recherche intégré
Cancer de la peau et beaucoup plus rarement de l’œil, les mélanomes sont des tumeurs malignes du système pigmentaire qui se développent à partir des mélanocytes. L’incidence du mélanome cutané est évaluée à environ 7 à 9 nouveaux cas par an pour 100 000 habitants, soit environ 7 500 nouveaux cas chaque année. Elle est plus élevée dans l’ouest avec 11,4 nouveaux cas par an sur 100 000 habitants en Bretagne. Le docteur Corine Bertolotto, directrice de recherche à l’Inserm et responsable de l’équipe « Biologie et Pathologies des mélanocytes : de la pigmentation au mélanome » (Inserm/Université Côte d’Azur) et Rose-Marie Fraboulet, chercheuse à l’université de Rennes expliqueront comment leurs recherches contribuent à la compréhension des mécanismes à l’origine des mélanomes, à leur capacité à résister au traitement et à former des métastases.
Les thérapies cellulaires innovantes
Elles ont ces dernières années véritablement révolutionné la lutte contre le cancer. Parmi les différentes approches, les cellules CAR-T, qui combinent thérapie génique et thérapie cellulaire, constituent une nouvelle source d’espoir dans le traitement de certains cancers du sang, comme les leucémies, les lymphomes et le myélome multiple. Karin Tarte, Inserm (Rennes), expliquera en quoi la compréhension du microenvironnement tumoral est essentielle pour développer des thérapies cellulaires et mieux traiter les lymphomes B. Emmanuel Donnadieu, chercheur à l’Institut Cochin (CNRS) présentera ses travaux sur les cellules CAR-T et expliquera comment ses recherches visant à améliorer leur efficacité, pourraient permettre d’étendre cette stratégie thérapeutique aux tumeurs solides.
L’ARN médicament
Le développement des thérapies ARN, ou ARN-médicaments, en cancérologie a connu un essor considérable au cours des trois dernières années. Les technologies ARN sont très polyvalentes et permettent d’envisager de multiples stratégies thérapeutiques anticancers. Les professeurs Chantal Pichon, ART ARNm US55 Inserm, et Olivier Adotévi, Inserm UMR 1098, EFS Franche Comté, comptent parmi les meilleurs experts de ce champ de recherche en France. Ils présenteront les développements de leurs projets, financés par la Ligue, dont l’objectif vise la mise au point de vaccins thérapeutiques anticancers innovants.
Les cancers pédiatriques
La Ligue contre le cancer est le seul financeur indépendant de la recherche à maintenir, depuis 2004, un appel à projets récurrent sur les cancers des enfants, des adolescents et des jeunes adultes avec un montant total investi de plus de 30 millions d’euros. Les cancers pédiatriques sont des maladies rares et hétérogènes qui regroupent plus de 60 types de cancers différents. En France, chaque année, environ 1 500 enfants de moins de 15 ans sont touchés par ces maladies. A ceux-ci s’ajoutent les 450 cas diagnostiqués chez des adolescents de 15 à 17 ans mais aussi plus de 1 000 cas chez les jeunes adultes de 18 à 25 ans. Marie Castets, responsable de l’équipe « Mort Cellulaire et Cancers Pédiatriques » au Centre de recherche en cancérologie de Lyon coordonne notamment le projet RHABDOrigin qui regroupe 5 équipes de chercheurs. Financé par la Ligue depuis 2020 pour une durée de 5 ans, il vise à comprendre les mécanismes des rhabdomyosarcomes et à identifier de nouvelles stratégies de traitement plus efficaces.